mercredi 1 mai 2013

Expérience à méditer

Je vous avais livré mes impressions sur la lecture du très joli livre " Celui qui manque" d'Agnès de Lestrade, il y a de cela quelques temps. 
Je reviens un moment sur une expérience vécue avec mes élèves de 5TQ cette année. Devant leur difficulté à plonger dans les livres, j'ai décidé de leur lire cette histoire, comme ça, pour le plaisir, pour voir ce qu'ils en penseraient...
Et bien, ils ont adoré cela!
Youpie!
Cette expérience m'a  fait beaucoup réfléchir sur la lecture et nos jeunes et me conforte dans cette conviction qu'ils n'ont aucun problème avec les histoires. C'est avec la lecture que ça coince!
En effet, comment éprouver du plaisir devant ce qui représente un tel obstacle? Vous avez entendu des élèves lire à voix haute?  Cela en devient pratiquement douloureux. Chaque mot est un défi à relever, une mission à part entière. La phrase? l'équivalent des jeux olympiques! Alors quoi, forcément, ils ne peuvent pas aimer cela. Personne ne peut aimer s'infliger cela.
C'est là que je me rends compte encore davantage du terrible poids qui pèse sur mes collègues du primaire et sur nous, parents. Apprendre à lire est vital. Apprendre à lire bien, vite est primordial. Et nous devons tout mettre en place pour faire de cet objectif une priorité. Quitte à continuer à lire à nos "grands" enfants des histoires, le soir, avant d'aller dormir...
Pour qu'ils n'en viennent pas à croire que "lire, ça sert à rien".


Sublimes créatures / 16 lunes : mortel ennui!

 
J'ai assisté à la bande annonce du film et je me suis dit que cela me plairait d'aller le voir. Mais avant, je préfère lire le livre aussi me suis-je procuré le volume 1 de cette série, heureusement sorti en poche.
"Sublimes créatures" de Kami Garcia et Margaret Stohl enfin en ma possession, je me suis empressée de le lire.
 
 
Saperlipopette!
Pour tout vous avouer, je ne suis pas allée voir le film. C'est tout dire. J'ai trouvé le livre tellement lamentable que je n'ai pas eu le cœur de m'infliger l'adaptation cinématographique, bien trop inquiète à l'idée de revivre cet ennui mortel qui s'est emparé de moi à la lecture de ce bouquin.
Est-ce en raison d'un narrateur masculin que j'ai éprouvé de telles difficultés à rentrer dans l'histoire? Je l'ignore. Toujours est-il que je n'ai jamais réussi à accrocher au récit des amours torturées d'Ethan et de Léna.
Pourtant, en toute honnêteté, il y a de chouettes idées. Ainsi, le lien qui unit les deux héros se manifeste-t-il à travers la télépathie ou encore cette capacité d'Ethan à protéger Léna contre des attaques que les sorciers ne peuvent contrecarrer ou enfin, la bibliothèque des sorciers. Le rôle du copain qui en pince pour une méchante aurait pu être piquante et mettre de la vie au milieu de tout ça. Mais le prisme du regard d'Ethan a tout gâché. Dieu que ce garçon est mou, apathique et sans vie! Il parle et je baille.
Il déclame des sentiments comme dans une mauvaise tragédie sentimentale sans que je puisse vibrer aux échos de sa soi-disant passion.
Allez, si, à la page 476, j'ai eu un sursaut d'intérêt : "Je n'ai pas eu de réponse. Elle était partie, et ce n'était pas une chose à laquelle j'étais prêt..." Le narrateur souffre et pour une fois, j'y ai cru et ai donc ressenti de la sympathie pour lui. Je me suis même dit que tout n'était pas perdu : il me restait encore 60 pages à lire, j'avais une lueur d'espoir.
La lueur s'est très vite éteinte...

Des déceptions plus ou moins grandes

Pas trop branchée roman policier, j'ai donc décidé de mettre de côté mon Elisabeth George et sa ronde des mensonges et je me suis une fois encore tournée vers la littérature "jeunes adultes" dirons-nous pour faire moderne.
Enthousiasmée par l'excellent "Sous le signe du scorpion" de Maggie Stiefvater, c'est sans trop hésiter que j'ai acheté le tome 1 : Frisson.
 
Bien mal m'en a pris!
J'ai découvert l'histoire de Grace, attaquée alors qu'elle n'est qu'une enfant par une meute de loups et sauvée par l'un d'eux. Depuis, un étrange lien les unit et le loup rôde à proximité de la jeune fille qui grandit.
Jusqu'au jour où une battue est
menée et où Grace va découvrir un jeune homme sur son balcon. Un garçon au regard étrange.
 
L'histoire, même si elle paraissait d'ores et déjà promise aux affres du déjà vu, m'avait néanmoins séduite et c'est avec un délicieux sentiment d'attente que je me suis plongée dans les pages du livre. Las! Je n'ai trouvé dans ce récit aucune magie mais seulement une histoire mal rafistolée d'amours contrariées par une nature "loup-garesque" (of course!). Je n'ai malheureusement pas frémi un seul instant. Impossible pour moi de ressentir le moindre intérêt pour ce qui - à mes yeux - rentre vraiment dans la catégorie de la mauvaise littérature pour jeunes. J'ai trouvé ça mal écrit, tiré par les cheveux, écœurant de bons sentiments. C'est bien simple, en lisant le livre, je me suis sentie très vieille et très loin des préoccupations superficielles de ces adolescents. Bref, mon moral en a pris un coup. Je ne peux que vous conseiller de ne pas lire ce livre-là mais de vous tourner vers le roman cité plus haut,  bien mieux écrit, mignon et nettement plus prenant par son intrigue!