lundi 29 juillet 2013

La boutique de la seconde chance de M. Zadoorian

 
Chiffo ( pour chiffonnier) aime les vieux trucs farfelus. Il écume les vide-greniers et les brocantes pour amasser des trésors kitchissimes qu'il revend dans sa boutique ou qu'il conserve pieusement dans son appartement. Tout cela sous l'œil réprobateur de sa maman et de sa sœur. Jusqu'au jour où la maman meurt.
La vie de Chiffo va alors basculer. Remise en question de son train-train quotidien et de ses choix. Une remise en question d'autant plus conséquente qu'une ravissante demoiselle va franchir le seuil de son magasin. Les affres des émotions vont plonger notre vendeur dans des situations hilarantes ou tragiques, selon le point de vue.
 
Un livre facile à lire, sans prise de tête et rafraîchissant. Un de ces livres qui désaltèrent lorsque le soleil d'été est au plus haut, mais sans prétention aucune, il se referme sans regret.

Sérum de H. Loevenbruck et F. Mazza

Le concept de sérum rejoint celui des feuilletons publiés dans les journaux du 19ème siècle mais avec une touche de modernité en plus.
Chaque livre équivaut à un épisode d'une série et est rendu plus vivant grâce à des codes qui renvoient à de la musique, des extraits sonores sur le net.
Il y a quelques années, Stephen King avait aussi écrit un roman dans cette optique: La ligne verte. Et je piétinais littéralement en attendant la suite de l'aventure.
Ici, j'ai lu le premier épisode mais même si l'histoire est bien écrite, ma foi, on ne peut pas dire que j'ai envie de me précipiter dans la première librairie venue pour dévorer la suite. C'est plaisant. Un peu comme un Bones quand Docteur House est en congé.
 
Dans ce premier épisode, nous découvrons les personnages : Lola qui enquête tout en gérant son statut de mère isolée, Emily - la victime amnésique et l'ami et psychiatre Arthur Draken qui a mis visiblement au point une technique particulière pour sonder l'inconscient des gens.
 
Et c'est malheureusement à peu près tout. A 6 euros le livre, hum... il faut vraiment être motivés pour s'acheter toute la série. Je crois que c'est là mon seul - mais plus catégorique - reproche : le contenu de cet épisode est sympathique, correct dans la présentation de l'intrigue et des personnages mais beaucoup trop pauvre en terme de contenu.
 
J'aime bien les livres mais quand même...

samedi 27 juillet 2013

Contagion ludique

Je ne résiste pas à l'occasion qui m'est donnée de partager mon coup de cœur pour un jeu de société découvert pendant mes vacances.
Il faut savoir que je partage les jours d'un joueur de jeux de plateau - vous savez les jeux où il y a des pions, des dés...- et que nous avons une ludothèque particulièrement bien achalandée. Ludothèque dans laquelle je ne m'aventure que rarement n'étant pas une grande fan des batailles perdues ( oui, mon homme gagne TOUJOURS et oui, je râle!). Mais voilà, la boîte m'a fait de l'œil et même si je me prends des solides roustes, je continue à avoir envie d'y jouer, situation suffisamment exceptionnelle pour que j'en parle.
"Race for the Galaxy" est un jeu de cartes où les joueurs ont pour mission de capitaliser des points de victoire en gérant des univers et des ressources. Le matériel est beau, il existe des règles pour jouer à deux et des extensions sont déjà sorties pour enrichir le jeu, notamment avec un système d'objectifs à atteindre très sympathique et de nouvelles cartes "univers".
Autre avantage? J'ai compris les règles assez rapidement :-) ! Ce qui n'est pas négligeable car même si je perds, j'ai le sentiment d'avoir joué correctement.
Un bémol? Ben... mon homme gagne tout le temps!
 

Des lectures que j'ai commencées mais...


Je retrouve Elizabeth George avec "La ronde des mensonges"... En croisant les doigts pour que Linley, mon inspecteur préféré soit plus intelligent que dans le précédent volume :-)
...
Hélas, Linley retombe dans les mêmes erreurs... et je n'accroche pas. Je le mets donc de côté pour l'instant.














J'avais tellement aimé son petit sorcier que je n'ai pas résisté à son nouveau livre "Une place à prendre" de J. K. Rowling. Et même si je savais que le style n'avait rien à voir, je n'arrive ici non plus, pas à accrocher. Après 140 pages, je n'en suis nulle part, j'ignore exactement vers où veut aller l'auteur. Je vais aussi mettre l'ouvrage entre parenthèses. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour cette rencontre.

Affaire à suivre ;-)

Le polygame solitaire de Brady Udall

Gros pavé, "le polygame solitaire" retrace le parcours chaotique de Golden Richards, marié à 4 épouses aux caractères trempés et père de 28 enfants ( dieu du ciel, pauvre homme!) aussi turbulents que possible.
C'est un récit à la fois drôle et tragique. Les personnages secondaires sont ceux qui m'ont le plus plu. Celui de la jeune épouse qui se sent délaissée et se remet en question en luttant contre la tentation, celui du jeune rebelle de la tribu qui veut exister à tout prix. Et puis il y a les secrets de chacun qu'on découvre au fil des pages, aux moments les plus inattendus. Des secrets parfois terriblement durs et qui rendent l'histoire irrésistible.
Le seul hic, c'est que parfois, souvent, l'auteur en fait trop. Et tombe dans le burlesque de cirque. Et là, j'accroche moins.Je suis cependant contente d'être allée au bout de cette brique qui me laissera quelques belles images dans la tête.


mardi 23 juillet 2013

Incurables de Lars Kepler

Encore un auteur qui nous vient du froid... Enfin, je devrais dire des auteurs puisque derrière ce nom se cache en fait un couple de suédois : Alexandre et Alexandra Coelho Ahndoril. J'ignorais cette anecdote en achetant le livre dont le résumé m'avait mis l'eau à la bouche :
"Une jeune fille est assassinée dans la chambre d'isolement d'un centre de réhabilitation psychiatrique. Elle porte les traces de violents coups à la tête. Son corps est étendu sur le lit, les mains posées sur le visage, comme si elle jouait à cache-cache avec son meurtrier. Dans la grange voisine, on retrouve le cadavre de l'infirmière de garde cette nuit-là. Elle a été tuée à coups de marteau. Visé par une enquête interne, l'inspecteur Joona Linna est dépêché sur les lieux, mais en qualité de simple observateur. Il découvre rapidement que l'une des pensionnaires, Vicky Bennet, manque à l'appel. Sous son lit on retrouve des draps ensanglantés, et sous l'oreiller un marteau maculé de sang. Peu après, on signale le vol d'une voiture à bord de laquelle se trouvait un enfant de quatre ans. Les descriptions confuses fournies par la mère désemparée correspondent au signalement de Vicky. C'est le début d'une course contre la montre pour Joona Linna. En fouillant le passé troublé de la jeune fille, il fait d'inquiétantes découvertes. Qui est vraiment Vicky Bennet ? De quoi est-elle capable ? Et qui est cette médium qui ne cesse d'appeler la police, prétendant être entrée en contact avec l'esprit de la jeune fille morte ?"
Les premières pages téléchargées sur ma tablette - grâce à Amazon ( que ferait-on sans Amazon, je vous le demande un peu?!) - avaient achevé de me convaincre de plonger sur ce bouquin. En effet, elles présentent un crime dans une ambiance sombre à souhait qui donnerait presque au lecteur le sentiment qu'il va basculer dans du fantastique. J'en frissonne encore!
Et bien, je dois avouer que je ne regrette pas du tout d'avoir cédé à mon envie. J'ai passé un très bon moment en compagnie de l'inspecteur Joona Linna, plutôt beau gosse et trop entier pour ne pas avoir de soucis dans sa carrière. Son portrait psychologique est intéressant, l'auteur sème de petites interrogations tout au long du livre pour nous donner envie d'en savoir plus sur lui et son terrible passé. Si Lars Kepler parvient à nous tenter vers ses autres livres, il ne pousse cependant pas le vice à ne rien livrer comme réponse et j'ai pu fermer les pages sans me sentir complètement frustrée par rapport au récit "Incurables".
Mieux encore, je n'ai pas senti la double énonciation. Le style est fluide et je mets au défi les lecteurs de pointer du doigt des différences dans la manière dont est rédigé l'ouvrage. Je ne sais pas comment ces deux-là travaillent mais le résultat traduit une homogénéité et une grande symbiose.
Du positif donc pour cette lecture que je classe dans la catégorie bon thriller sans non plus hurler au génie : l'intrigue est bonne et la solution est cohérente même si, il faut le reconnaitre, c'est un peu tiré par les cheveux.
Petit reproche également, la chronologie des faits n'est pas toujours simple puisque plusieurs histoires sont mêlées ( celle de l'enquête, celle de la médium et celle de l'inspecteur) avec des moments de flottements.
A part ça, rien à redire : "Incurables" permet de passer un très bon moment. A conseiller donc!