jeudi 20 juin 2013

La liste de mes envies...

Je ne sais pas à quoi cela tient. Est-ce la fin des examens, la perspective des corrections terminées et des vacances... Toujours est-il que j'ai envie de me faire plaisir. J'ai envie de prendre rendez-vous chez une esthéticienne pour me faire belle, j'ai envie de me trouver des fringues qui remontent le moral par ce temps tristounet et bien sûr, j'ai envie de livres. Comme une malheureuse, je rôde dans les librairies en réfrénant mes envies compulsives et j'abuse de cette fabuleuse opportunité qu'offre Amazon en téléchargeant sur ma tablette tous les chapitres gratuits des livres qui me font de l'œil. Résultat? Je bave devant plein de bouquins. Alors qu'une pile considérable attend encore mon bon vouloir.
Docteur, c'est grave?
Suis-je la seule à être atteinte de cette maladie?
Et vous, c'est quoi vos envies à l'approche des vacances?

mardi 18 juin 2013

La vie sexuelle des super-héros de Mancassola

"Roman jubilatoire" précise la quatrième de couverture.
Hum.
Personnellement, même si je suis contente de m'être accrochée et d'avoir terminé ce livre, je n'ai rien vu de jubilatoire dans ce récit.
Composé de 4 parties et d'un épilogue, Mancassola nous plonge dans la vie des super-héros une fois que leur mission est achevée. Ils ont cessé de sauver le monde. Et nous découvrons ainsi ce que sont devenus Mister Fantastic, Batman, Mystique et superman.
L'idée m'avait séduite par son originalité : "A New-York, au début du vingt et unième siècle, les super-héros sont fatigués : Superman, Batman et les autres ont raccroché les gants. Dès lors, qui peut bien vouloir les éliminer? "
Original, donc. 
Mais je n'ai pas ri. Même pas souri. C'est triste et déprimant. Souvent glauque. C'est bien  écrit mais le récit s'enlise dans des réflexions philosophiques et existentielles que j'ai trouvées absconses, difficiles à suivre. En fait, pour être honnête, si j'ai bien compris l'histoire, je n'ai toujours pas compris les motivations des crimes (car crimes il y a).
Pourtant, je reste positive. J'ai beaucoup aimé la partie consacrée à Bruce De Villa et celle sur Mystique également. Le plus comique, c'est que pendant la lecture de cette dernière partie, j'avais les images des X-Men qui venaient se superposer à celles évoquées par le récit et qu'elles ne correspondaient pas forcément. Ce décalage m'a beaucoup fait réfléchir sur celle que tant de monde redoutait et que personnellement, j'ai trouvée fort attachante. Crédible en tous cas, contrairement aux autres super-héros décrits jusque-là.
 

lundi 10 juin 2013

Mon côté blondie

Je viens de vivre coup sur coup deux expériences de lectures assez traumatisantes pour mon ego d'intellectuelle ( humpf) universitaire et tout et tout...
Qu'est-ce à dire me demanderez-vous peut-être... Et bien, j'ai lu ( pour changer) et je ne suis pas certaine de tout avoir compris.
Dans un premier temps, cela m'est arrivé avec " La terre de mensonges" de Anne B. Radge.
Le résumé et la page de garde m'avaient tout de suite attirée et me promettaient l'intrigue suivante :
" après la mort de leur mère, trois frères que tout sépare se retrouvent dans la ferme familiale. Tor, l'aîné, se consacre à l'élevage de porcs, Margido dirige une entreprise de pompes funèbres et Erlend est décorateur de vitrines à Copenhague. Les retrouvailles s'annoncent mouvementée : la tension atteint son paroxysme lorsque la question de l'héritage amène le père de famille à révéler un terrible secret".
Alléchant, n'est-il pas?
Il est.
Du moins, c'est ce que je me suis dit. en plus, j'aime bien les auteurs venus du froid. Je me plonge donc avec délices dans les pages, que je tourne plus ou moins rapidement. tout en me demandant mais où veut en venir l'auteur? Où est ce fameux point paroxystique? Certes, je découvre les mœurs des trois frères ( et d'une nièce également dont la quatrième de couverture ne fait pas mention, ce qui est très injuste pour ce personnage capital). Des mœurs étranges, inhabituels pour la citadine campagnarde que je suis. Mais de tension, je n'en sens pas vraiment. Juste le morne quotidien d'un amateur de cochons ( Tor voue à ses bêtes une véritable passion mêlée d'une indéniable et surprenante nostalgie pour l'époque où il s'occupait de vaches), d'une nièce larguée qui se cherche en découvrant sa famille paternelle et d'un homosexuel est chouia zarbi et déjanté.  Intéressant.
Et pourtant, il ne se passe pas grand-chose. En fait, il me faudra attendre les 20 dernières pages pour arriver à la fameuse révélation.
Cependant, c'est très bien écrit. Les personnages sont attachants (Erlend a même fini par me plaire) mais le résumé m'a induite en erreur et m'a donc plongée dans une attente frustrante. Amis lecteurs, je vous mets donc en garde contre les résumés aguicheurs et aguichants tout en vous conseillant ce titre si vous n'êtes pas en quête d'un récit mené à la vitesse grand V.

Enfin, deuxième expérience tout aussi désastreuse pour mon image personnelle ( sans en plus pouvoir me cacher derrière le fallacieux prétexte d'une quatrième de couverture mensongère) : "Chroniques de San Francisco" de Armistead Maupin.
La quatrième page de couverture promettait elle un récit qui se lit comme on regarde une série télé : ça va à toute allure et ça capture les petits détails qui nous font aimer les êtres de papier comme s'ils existaient vraiment.
Cette fois, je dois reconnaître que je suis d'accord avec cette approche.
Mary-Ann débarque dans le San Francisco des seventies et découvre avec étonnement les habitudes de la faune locale. C'est plein de rebondissements, de personnages tragiques et comiques.
Mais c'est aussi bourré de références à des années qui ne m'évoquent à peu près rien. J'ai donc éprouvé pas mal de difficultés à suivre tout ce que racontaient les personnages. Et forcément à accrocher à cette civilisation décadente où l'on fume comme on respire et où la sexualité est abordée avec une liberté quelque peu choquante, à mes yeux de pudibonde bonne femme. Ce qui me frustre davantage, c'est de savoir que - tout comme les séries télé - il y a plusieurs saisons et que je vais, je crois, abandonner là les personnages qui bien que plaisants, ne m'ont pas emportée avec eux dans la fumée de leurs illusions. Diable, serais-je hermétique aux références historiques?




Le cri du petit chaperon rouge

Malvina a une meilleure amie, Lizzy, avec qui elle partage tout : les jeux dans une maison abandonnée - leur repaire -, les vendredis après-midis chez son grand-père, les confidences et les angoisses qui agitent parfois les jeunes filles en fleur.
Malvina a une meilleure amie, Lizzy, qui part skier et la laisse toute seule.
Malvina a aussi un grand-père malade, un grand-père loup dans la gueule duquel la petite fille est envoyée par son père, sourd aux cris de détresse qu'elle peut bien pousser.
 
"Ca va passer, me dit papa, comme si j'étais malade".
 
"Le cri du petit chaperon rouge" est terrible et terrifiant. comment rester indifférent devant cette gamine livrée à la lubricité d'un grand-père et délaissée par ceux qui devraient la protéger. On assiste impuissant à ses efforts maladroits pour se faire entendre, à sa colère, à son impuissance.
 
Je me suis attachée à Malvina. Principalement parce que l'auteur ne tombe à aucun moment dans le piège du voyeurisme mais privilégie la subtilité des dialogues où les non-dits dominent obligeant une enfant à s'inventer des mécanismes de protection contre l'innommable.
 
C'est à la fois simple et compliqué à lire. Un style très abordable pour un thème qui l'est nettement moins.
C'est juste et ça sonne vrai.
Autre avantage : c'est publié aux éditions Alice en grands caractères et cela convient particulièrement bien aux lecteurs "à problèmes dys-"...
 


samedi 1 juin 2013

Le grand cahier d'Agota Kristof



"Notre Mère nous disait:
- Mes chéris! Mes amours! Mon bonheur! Mes petits bébés adorés!
Quand nous nous rappelons ces mots, nos yeux se remplissent de larmes.
Ces mots, nous devons les oublier, parce que, à présent, personne ne nous dit des mots semblables et parce que le souvenir que nous en avons est une charge trop lourde à porter."
 
 
Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre et leur mère décide de les mettre à l'abri chez leur grand-mère.
Cette dernière, surnommée "La Sorcière" par ses voisins, est sale, mauvaise comme une teigne. La transition est dure pour les deux gamins qui décident de renforcer leurs capacités à affronter "l'ennemi". Ils se livrent dès lors à un entraînement rigoureux en alternant des exercices d'endurance, de jeûne, de silence. Et en développant un art subtil de la débrouille. Quitte à se créer une morale bien à eux.
 
C'est un livre qui m'avait été chaudement recommandé par l'animatrice d'un de mes ateliers d'écriture. J'en avais retardé la lecture un peu sceptique devant les échos. Je suis toujours aussi sceptique après sa lecture.
D'abord parce que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas ce récit. Je l'ai dévoré en quelques heures, incapable de me déconnecter de cette histoire froide et impitoyable. Et en même temps, je me suis sentie en permanence dégoûtée par l'extrême violence de ces deux enfants que rien n'arrête. De plus, l'écriture d'Agota Kristof en elle-même peut laisser perplexe : dépouillée, elle ne tolère aucun qualificatif, aucun adverbe inutile. Rien dans son écriture ne permet d'adoucir le choc de ce qu'elle raconte. Il ne reste que les mots, secs, durs, sans compromis. Même les personnages ont été dépouillés de toute humanité pour n'être plus que des stéréotypes : le Facteur, la Mère, le Père... Et le lecteur se retrouve ainsi comme hypnotisé par l'horreur de faits bruts, incapable de détourner le regard. Condamné à regarder le spectacle obscène qui s'offre à lui.
 
Une lecture intéressante mais qui laissera sans aucun doute des marques indélébiles dans ma mémoire.
 


Divergente de Veronica Roth : Rhaaa, que c'était bon :-)

 
Le titre vous dit tout, pas besoin de tergiverser : foncez dans votre librairie la plus proche et plongez-vous sans plus tarder dans l'histoire de Tris!
Du moins, si vous aimez les histoires trépidantes, avec une intrigue menée tambours battants et des personnages relativement bien construits. Certes, cela reste de la "gentille" littérature pour un public initialement prévu comme étant jeune. Mais qu'importe! Je suis restée jeune aussi dans ce cas-là. Je me suis sentie proche de Tris et de cette vie nouvelle qui commence pour elle. J'ai souffert avec elle lors de son initiation et j'ai souri lorsque son cœur bat plus fort sous l'effet des émotions qu'elle éprouve. Tris est devenue comme une amie de papier. Et j'ai dû me faire violence pour ne pas courir chercher le tome 2. Eh oui, j'ai décidé d'être sage et de vider un peu ma PAL avant de me lancer dans de nouveaux achats. C'est duuuuuuuuuuuuuuuurrr!!!
Quoi? Je m'écarte de mon sujet et vous voulez que je vous livre davantage de détails pour vous pousser à vous procurer ce livre?
Bien, mais c'est uniquement parce que je suis votre aimable servante.

Tris vit dans une humanité où pour éviter les conflits du passé, les gens sont regroupés dans des castes liées à leurs caractéristiques morales profondes. Il y a les Altruistes, les Sincères, les Audacieux, les Erudits et les Fraternels. Au départ, c'est relativement simple : chacun nait dans la faction de ses parents et respecte les codes en vigueur. Les choses peuvent se compliquer lorsque vient l'âge de choisir de manière définitive le camp auquel on souhaite appartenir. Un test est censé aider les jeunes dans ce choix. Mais que se passe-t-il lorsque le test n'est pas concluant? C'est ce qui arrive à Tris. Elle va ainsi se retrouver plongée dans une situation particulièrement délicate et découvrir que son monde n'est peut-être pas aussi limpide qu'il y paraît!