lundi 10 juin 2013

Mon côté blondie

Je viens de vivre coup sur coup deux expériences de lectures assez traumatisantes pour mon ego d'intellectuelle ( humpf) universitaire et tout et tout...
Qu'est-ce à dire me demanderez-vous peut-être... Et bien, j'ai lu ( pour changer) et je ne suis pas certaine de tout avoir compris.
Dans un premier temps, cela m'est arrivé avec " La terre de mensonges" de Anne B. Radge.
Le résumé et la page de garde m'avaient tout de suite attirée et me promettaient l'intrigue suivante :
" après la mort de leur mère, trois frères que tout sépare se retrouvent dans la ferme familiale. Tor, l'aîné, se consacre à l'élevage de porcs, Margido dirige une entreprise de pompes funèbres et Erlend est décorateur de vitrines à Copenhague. Les retrouvailles s'annoncent mouvementée : la tension atteint son paroxysme lorsque la question de l'héritage amène le père de famille à révéler un terrible secret".
Alléchant, n'est-il pas?
Il est.
Du moins, c'est ce que je me suis dit. en plus, j'aime bien les auteurs venus du froid. Je me plonge donc avec délices dans les pages, que je tourne plus ou moins rapidement. tout en me demandant mais où veut en venir l'auteur? Où est ce fameux point paroxystique? Certes, je découvre les mœurs des trois frères ( et d'une nièce également dont la quatrième de couverture ne fait pas mention, ce qui est très injuste pour ce personnage capital). Des mœurs étranges, inhabituels pour la citadine campagnarde que je suis. Mais de tension, je n'en sens pas vraiment. Juste le morne quotidien d'un amateur de cochons ( Tor voue à ses bêtes une véritable passion mêlée d'une indéniable et surprenante nostalgie pour l'époque où il s'occupait de vaches), d'une nièce larguée qui se cherche en découvrant sa famille paternelle et d'un homosexuel est chouia zarbi et déjanté.  Intéressant.
Et pourtant, il ne se passe pas grand-chose. En fait, il me faudra attendre les 20 dernières pages pour arriver à la fameuse révélation.
Cependant, c'est très bien écrit. Les personnages sont attachants (Erlend a même fini par me plaire) mais le résumé m'a induite en erreur et m'a donc plongée dans une attente frustrante. Amis lecteurs, je vous mets donc en garde contre les résumés aguicheurs et aguichants tout en vous conseillant ce titre si vous n'êtes pas en quête d'un récit mené à la vitesse grand V.

Enfin, deuxième expérience tout aussi désastreuse pour mon image personnelle ( sans en plus pouvoir me cacher derrière le fallacieux prétexte d'une quatrième de couverture mensongère) : "Chroniques de San Francisco" de Armistead Maupin.
La quatrième page de couverture promettait elle un récit qui se lit comme on regarde une série télé : ça va à toute allure et ça capture les petits détails qui nous font aimer les êtres de papier comme s'ils existaient vraiment.
Cette fois, je dois reconnaître que je suis d'accord avec cette approche.
Mary-Ann débarque dans le San Francisco des seventies et découvre avec étonnement les habitudes de la faune locale. C'est plein de rebondissements, de personnages tragiques et comiques.
Mais c'est aussi bourré de références à des années qui ne m'évoquent à peu près rien. J'ai donc éprouvé pas mal de difficultés à suivre tout ce que racontaient les personnages. Et forcément à accrocher à cette civilisation décadente où l'on fume comme on respire et où la sexualité est abordée avec une liberté quelque peu choquante, à mes yeux de pudibonde bonne femme. Ce qui me frustre davantage, c'est de savoir que - tout comme les séries télé - il y a plusieurs saisons et que je vais, je crois, abandonner là les personnages qui bien que plaisants, ne m'ont pas emportée avec eux dans la fumée de leurs illusions. Diable, serais-je hermétique aux références historiques?




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