lundi 10 juin 2013

Le cri du petit chaperon rouge

Malvina a une meilleure amie, Lizzy, avec qui elle partage tout : les jeux dans une maison abandonnée - leur repaire -, les vendredis après-midis chez son grand-père, les confidences et les angoisses qui agitent parfois les jeunes filles en fleur.
Malvina a une meilleure amie, Lizzy, qui part skier et la laisse toute seule.
Malvina a aussi un grand-père malade, un grand-père loup dans la gueule duquel la petite fille est envoyée par son père, sourd aux cris de détresse qu'elle peut bien pousser.
 
"Ca va passer, me dit papa, comme si j'étais malade".
 
"Le cri du petit chaperon rouge" est terrible et terrifiant. comment rester indifférent devant cette gamine livrée à la lubricité d'un grand-père et délaissée par ceux qui devraient la protéger. On assiste impuissant à ses efforts maladroits pour se faire entendre, à sa colère, à son impuissance.
 
Je me suis attachée à Malvina. Principalement parce que l'auteur ne tombe à aucun moment dans le piège du voyeurisme mais privilégie la subtilité des dialogues où les non-dits dominent obligeant une enfant à s'inventer des mécanismes de protection contre l'innommable.
 
C'est à la fois simple et compliqué à lire. Un style très abordable pour un thème qui l'est nettement moins.
C'est juste et ça sonne vrai.
Autre avantage : c'est publié aux éditions Alice en grands caractères et cela convient particulièrement bien aux lecteurs "à problèmes dys-"...
 


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