dimanche 30 novembre 2014

#MRL14 : J'ai bien aimé me blottir " Sous les couvertures" de Bertrand Guillot !

L'amoureuse des livres que je suis ne pouvait pas ne pas s'arrêter sur cette 4ème de couverture : "Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s'éveillent et se racontent leurs histoires... Mais ce soir, l'heure est grave : les nouveautés viennent d'arriver, et les romans du fond de la librairie n'ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur!"
 
Alors, quand Priceminister m'offre l'opportunité de choisir un livre dans le cadre de son opération "Rentrée littéraire 14", je n'hésite pas longtemps et je clique volontiers sur un livre dont la couverture  n'est pas sans me rappeler la première édition d'Anna Gavalda, "Ensemble c'est tout", ce qui fait battre mon cœur un peu plus fort, et dont le thème semble en tout point réjouissant. Après tout, ce n'est pas si souvent que les livres ont leurs mots à dire et tiennent le premier rôle!
 
Après le clic vient l'attente ( je fais partie des "master zen" reconnus par Olivier Moss, notre serviteur dans cette énorme organisation) et le doute : ai-je bien choisi?  Et puis, enfin! La couverture fait enfin son apparition: emmitouflée dans son carton de protection, elle me fait de l'œil depuis le fond de ma boite aux lettres. Vite, achever le bouquin en cours : je m'en voudrais de ne pas rendre ma critique dans les temps.
 
Mais je me suis inquiétée pour rien. En effet, les pages se sont révélées aussi agréables que la couverture et je n'ai pas vu passer le temps en leur compagnie.
 
J'ai ainsi fait la connaissance de "Grand", de "Junior", de "Conteur". J'ai appris à quoi servaient les classiques. J'ai découvert la cruauté de l'économie littéraire avec ses nouveautés alléchantes, placées sur des podiums comme des stars, laissant dans l'ombre du pilon des petits trésors n'ayant pas trouvé critique positive à leur pied. Triste et injuste sort contre lequel il est temps de se révolter.
 
Je ne me suis pas ennuyée dans cette lecture, et même si certains passages peuvent paraître un peu longuets, je ne me suis ni essoufflée ni lassée de cette intrigue qui a le mérite d'être originale et tout à la fois décalée et très moderne.
 
L'auteur mêle habilement la voix des livres et celle de personnages humains sans que cela choque ou dérange. Et puis, il y a quelques trouvailles qui à elles seules méritent que l'on s'arrête : je pense notamment à la rencontre entre la tablette numérique et les livres en révolte. Et à cette incompréhension entre deux mondes qui n'ont rien en commun. Irrésistible !
 
Certes, je ne peux crier au chef d'œuvre et au génie, mais Bertrand Guillot a réussi le pari de m'attacher à son histoire tout au long de ses 176 pages.
 
Et puis, l'objet lui-même est agréable. Publié par les éditions Rue Fromentin, "Sous les couvertures" est d'un format confortable - ni trop grand, ni trop petit, il se tient facilement, y compris sous la couette, sans provoquer d'abominables crampes dans le poignet ou le bras. Ni prendre toute la place sur l'oreiller
 
Bref, je ne peux que vous recommander une petite halte sur ce titre. Tout y est réuni pour passer un moment aussi réjouissant que prêtant à la méditation.
Merci, Priceminister :-)

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