D'un côté, "Dans le jardin de la bête" d'Eric Larsson offre un retour sur l'année "1933. Sollicité par le président Roosevelt, William E. Dodd accepte d’être le nouvel ambassadeur américain à Berlin. S’il n’est pas diplomate mais historien, il a un solide atout : il est germanophone. Lorsqu’il débarque en Allemagne en juillet, sa femme et ses enfants l’accompagnent. Sa fille, Martha, 24 ans, succombe vite aux charmes du nazisme et plus particulièrement à ceux de Rudolf Diels, le chef de la Gestapo. Au fil des mois, les yeux de W. E. Dodd se dessillent. Il tente d’alerter le département d’Etat américain sur la vraie nature du régime. En vain. Martha, elle, s’éprend d’un espion russe, qui la convainc de mettre ses charmes et ses talents au service de l'Union soviétique. Thriller politique et roman d’espionnage, Dans le jardin de la bête nous introduit dans les coulisses du pouvoir nazi, grâce aux notes personnelles de William et de Martha Dodd, mises en scène avec brio par l’auteur du Diable dans la ville blanche."

Le livre est excessivement bien écrit. Eric Larson maîtrise remarquablement son sujet et ses recherches minutieuses. A aucun moment le lecteur n'est tenté de mettre en doute ce qu'il lit.
C'est ce qui m'a permis d'arriver au bout des quelques 600 pages. Car si l'Histoire m'a happée et que je suis restée tétanisée face aux réactions des diplomates face aux horreurs nazies, j'avoue avoir moins accroché sur les infinis détails de la vie quotidienne de la famille Dodd. Certes, le fait de nous plonger dans le quotidien permet de mieux comprendre pourquoi certaines personnes n'ont pas protesté voire même ont soutenu le régime en place mais franchement, j'ai trouvé ça un tantinet longuet.
Je suis ressortie de là en me disant que je ne voterai probablement par pour ce livre que je classe pas dans la catégorie polar, loin de là.
C'est avec plaisir que j'ai lu les premiers chapitres de " Ce que cache ton nom" de Clara Sanchez. Vifs, entraînants. Je me suis réjouie par la perspective de cette lecture.

L'écriture est vive, le style rapide. C'est simple et efficace. Le livre change agréablement du ton très sérieux adopté par Eric Larsson. L'idée est intéressante. Le personnage de Julian est attachant par sa fragilité de vieux, veuf, rongé par le regret et par son passé, désireux de faire bien les choses, de laisser sa marque face à ses ex-tortionnaires.
Malheureusement, mon enthousiasme du début s'est rapidement essoufflé. J'ai trouvé que les personnages manquaient d'épaisseur, que l'histoire tournait en rond, comme si l'auteur peinait à trouver quoi faire avec ses personnages. De nombreux éléments m'ont paru peu crédibles et cousus de fil blanc. Et je n'ai pas été convaincue par la fin. Mais alors, pas du tout!
C'est donc finalement vers Eric Larson que ma voix s'est reportée, pour ses qualités littéraires indéniables malgré les lenteurs du récit et malgré le fait qu'il n'entre absolument pas dans la catégorie visée par le Prix.
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