mercredi 6 février 2013

L'homme qui regardait la nuit de G. Sinoué

"Grèce - Île de Patmos. Un homme regarde la nuit. Pourquoi ce chirurgien au faîte de la gloire a-t-il brusquement choisi l'exil? Que cache le silence farouche qu'il maitient sur son passé?"
 
Un livre qui répond à mon précédent article sur "l'éloge du voyage" puisque là aussi je m'étais aventurée en Grèce.
Mais si le pays m'a envoutée ce n'est malheureusement pas tout à fait le cas de Sinoué qui m'a un peu déçue avec ce récit simple.
Certes, l'écriture est belle. Mais moins que d'habitude.
Bien sûr, les personnages sont intéressants. Mais moins fouillés que dans d'autres romans que j'avais déjà lus de lui.
J'ai trouvé que c'était un livre de plage. Et, dans ma tête, ce n'est guère un compliment. "Lhomme qui regardait la nuit" trouve sa place à côté de Levy, de Musso, de ces auteurs qu'on lit en été, parce que c'est facile et qu'on ne doit pas trop réfléchir.
Alors oui, c'est bien écrit, c'est facile à lire, c'est écrit grand en plus dans cette édition Flammarion! Mais c'est un peu trop facile et trop gentil. Je n'ai en plus pas adhéré à la fin dont je ne dirai rien pour ne pas compromettre le plaisir de ceux qui s'aventureront malgré tout entre ces pages.
N'ai-je rien aimé?
Absolument pas.
La relation qui unit le chirurgien à son fils et son dénouement m'ont ravie. La construction en parallèle avec un premier et un dernier chapitre qui se répondent également. La présence de Jehol et ces passages qui ont fait écho avec ma propre expérience de l'équitation :
"Tu comprends[...], l'objectif de tout dresseur est de ne faire qu'un avec sa monture, jusqu'à ce que, comme dans un ballet, tu danses avec ton cheval. Sans besoin de mots. Rien qu'avec le coeur."
 
Donc oui, il y a de belles choses dans ce roman.
Mais j'ai le sentiment que G. sinoué s'est laissé aller à la simplicité et à une démarche purement commerciale, ce qui me donne le sentiment qu'il s'est payé ma tête de lectrice!

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